"Rosy" ou un hymne à la Vie, à l'action, à la route vers Soi !
- Henitsoa
- 24 janv. 2022
- 3 min de lecture
"Rosy" est un documentaire saisissant où Marine Barnérias, jeune étudiante de 21 ans, nous partage un vivifiant témoignage de son cheminement en plusieurs étapes à la rencontre d’elle-même lors d’une longue expédition en solitaire, suite à l’annonce brutale en 2015 d’une maladie auto-immune dont elle est atteinte, la sclérose en plaques (SEP).

« Rosy » est inspiré du récit de vie de Marine Barnérias relaté dans son livre « Seper Hero- Le voyage interdit qui a donné un sens à ma vie » ; où le mot SEP devient « Super Envie de Partir ». Le documentaire, actuellement en salles, pose des images sur l’aventure de la jeune étudiante dynamique et pleine de projets qui a vu sa vie basculer en avril 2015, lorsqu’elle perd soudainement et momentanément la vue et qu’après des jours d’angoisse à l’hôpital, le diagnostic tombe brutalement : elle a la sclérose en plaques.
D’abord abasourdie par la nouvelle et incrédule, elle choisit de ne pas se laisser dicter sa vie par la maladie et les éventuels traitements qui en découlent, en décidant de partir seule dans l’inconnu pour mieux se découvrir. Elle nous partage avec authenticité et spontanéité ses peurs, son envie de mieux ressentir son corps éprouvé par les efforts de longues marches ou de rudes ascensions (hier encore inconcevables), son souhait de canaliser le stress énergivore et son flot de croyances limitantes.
On découvre donc avec elle, au cours de son périple rendu possible grâce à un financement participatif, outre la beauté et l’étendue des paysages de Nouvelle-Zélande, de Birmanie et de Mongolie, les rencontres marquantes voire troublantes qui ont jalonné sa route, les sourires ambiants, les anecdotes cocasses, l’émerveillement face à la Nature, et les premiers changements qui s’opèrent en lâchant prise progressivement et en prenant le temps d’observer vraiment ce qui l’entoure.
Par ailleurs, le fait de personnaliser la sclérose en plaques en « Rosy », lui a permis de ne pas être prisonnière d’une étiquette et des aléas qui en découlent tout au long de cette traversée. Et, Marine Barnérias souhaite au fil de son voyage à la découverte d’elle-même, faire grandir cette rose avec plus de pétales que d’épines (jugements, peurs, comparaisons, qui malmènent la confiance en soi…).
Dans ce documentaire touchant qui déborde d’humanité et d’entraide, la pétillante jeune femme explique vouloir parcourir la Nouvelle-Zélande à pied et en autostop pour apprendre à être à l’écoute de son corps et de ses multiples sensations face aux efforts physiques accumulés. Puis, cheminer à travers la Birmanie pour canaliser ses ruminations mentales et le stress omniprésent en se familiarisant avec la méditation pour essayer de vivre davantage dans le moment présent. Enfin, la Mongolie lui permet d’expérimenter volontairement une dizaine de jours de silence complet et de prendre conscience que chacun a une force inestimable en soi, tout en s'émerveillant de l'immensité des steppes.
« Et si la plus belle des rencontres était avec soi-même ? » résonne si fort au sortir de la séance de cinéma. En effet, ce voyage initiatique à la rencontre des autres et de soi-même permet d’ouvrir les yeux et le cœur, en encourageant à prendre le temps d’observer et d’écouter. Ainsi, « Rosy » invite à se recentrer, et à se (re)trouver soi-même avant d’être mieux avec les autres. Le documentaire plein d'espoir, montre aussi que le choix n’est pas nécessairement un renoncement mais peut aussi participer à créer, et à ouvrir le champ des possibles.




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