- Henitsoa
- 15 sept.
- 2 min de lecture
Quelle belle et captivante rencontre, les mots dits de l’écrivain belge Antoine Wauters à la librairie « Les mots & les choses Nord » de Boulogne, lorsqu’il a abordé la longue gestation de son nouveau roman « Haute-Folie », et les sillons traversés au cours du temps pour lui donner chair.

Et cette quatrième de couverture chez Gallimard, qui attise fort ma curiosité,« Je crois que certains êtres ne nous quittent pas, même quand ils meurent. Ils disparaissent, or ils sont là . Ils n’existent plus, or ils rôdent, parlant à travers nous, riant, rêvant nos rêves. De même, quand on pense les avoir oubliés, certains lieux ne nous quittent pas… »
Dès les premières pages, je suis saisie par la délicatesse et l’intensité de son écriture qu’il qualifie comme « un trait d’union entre le visible et l’invisible ». Des paragraphes courts qui nous plongent immédiatement dans la vie mouvementée de Josef, et des histoires tissées dans ce lieu au nom fascinant et insolite, des silences et non-dits ambiants, qui nous empoignent et nous bousculent, autant que les êtres qu’ils traversent…
Touchée notamment par les portraits concis mais emplis de tendresse de Gaspard et Blanche, parents tragiquement disparus, et absents de la mémoire de Josef. Impressionnée par l’économie de mots pour nous embarquer sous tension et à fleur de peau, dans un récit de survie, parsemé de secrets qui disloquent Josef de l’intérieur, de blessures vives au coeur suscitant plein d’interrogations sur soi, ébranlant la quête d’un bonheur inaccessible ?
Un livre bouleversant que j’aurais plaisir à relire, un coup de cœur à partager assurément. Et, juste une folle envie de parcourir à rebours ses précédents romans…pour apprécier davantage la délicatesse et la sensibilité de sa plume


