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  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 4 oct. 2021
  • 3 min de lecture

"La respiration est le berceau du rythme" disait Rainer Maria Rilke et prendre du temps pour soi dans un quotidien assez agité, à travers quelques lectures éclairantes pour en explorer les multiples facettes, est un précieux moment à s'accorder.


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« L’incroyable pouvoir du souffle » de Stéphanie Brillant est une très éclairante et captivante lecture qui fait prendre conscience de l’étendue du pouvoir du Souffle, mieux régulé au quotidien, et du champ des Possibles qui s’ouvre quand on développe la pratique de la respiration nasale.


Il y est souligné que la régulation du souffle permet d’osciller entre une situation stressante et tendue à un état de calme et de bien-être ; notamment, parce que « le souffle gère la sortie de nos émotions et filtre leur entrée » car « le système respiratoire filtre l’entrée du monde extérieur en nous ». Le souffle permet aussi de se connecter à l’autre, de nous ramener à l’instant présent et de créer de l’espace.


Et de nombreux exercices distillés au fil des pages nous permettent de « mesurer » combien l’énergie véhiculée par le Souffle est puissante. Un livre à parcourir régulièrement pour adopter des exercices aux multiples bienfaits et faire mieux fonctionner la respiration…et être plus à l’écoute de soi, des besoins…


Par ailleurs, une autre lecture à découvrir est le témoignage vibrant empli d’ondes positives d’Alexandre Allain , né avec la mucovicidose et greffé des poumons, dans « Un souffle d’espoir », publié chez Hugo doc. Le jeune homme nous raconte ses défis, ses aventures extraordinaires, ses envies, ses hauts et ses bas, ses craintes masquées sous sa pudeur, ses piliers familiaux et amicaux, ses rencontres déterminantes comme celle de Grégory Lemarchal à travers le petit écran qui a ouvert l’accès à ce qui ne semblait pas être possible…en réalisant son rêve…avec cette maladie génétique qui touche les voies respiratoires et le système digestif.


Les maux dévoilés dans son livre respirent l’optimisme à toute épreuve et l’envie forte de sensibiliser à l’importance du don d’organes et à la possibilité, quelque soient les difficultés rencontrées par chacun, de se dépasser et de vivre pleinement la vie…qui est en soi une belle aventure…selon l’angle de vue adopté !


Enfin, la palpitante interview de Stéphanie Noncent dans le podcast Métamorphose est une invitation à adopter une nouvelle routine et à parcourir son livre « Défi 30 jours de cohérence cardiaque » afin de cueillir des pistes de bien-être à explorer et leur floraison de bienfaits à la clé. De quoi donc s’agit-il ? C’est une habitude visant à pratiquer 6 respirations ventrales par minute de manière continue pendant 5 minutes. En effet, cette pratique consiste à se mettre en position assise et inspirer pendant 5 secondes avec le ventre qui se gonfle, puis à expirer 5 secondes avec le ventre qui se dégonfle. Pour ancrer progressivement cette habitude, l'application gratuite RespiRelax+ peut aider à trouver le bon rythme pour un équilibre optimal.


Il est vivement conseillé de pratiquer la cohérence cardiaque trois fois par jour : au réveil avant de prendre le petit déjeuner, puis avant de déjeuner pour améliorer la digestion (et manger en plus grande conscience et en moindre quantité), et enfin après la journée de travail pour décompresser. En effet, il est prouvé scientifiquement que ces 3 séances permettent de constater les bienfaits au bout de 3 semaines de pratique.


Ainsi, on observe la diminution des migraines en terme de fréquence et d’intensité, une meilleure concentration et attention, qualité de l'endormissement, le développement de la créativité, une gestion des émotions qui favorise un état de bien-être et de détente à travers une action rapide sur le stress. Et d’un point de vue relationnel, les bénéfices relèvent d'une meilleure qualité d’écoute, de présence et de communication.


D'ailleurs, les mots partagés par l'auteure, « Il y a des rencontres qui nous touchent en plein coeur et bouleversent notre vie tout entière en une fraction de seconde », résument si bien l’importance de prendre du temps pour soi en pratiquant la cohérence cardiaque au quotidien, notamment dans nos sociétés très rythmées et énergivores, pour ancrer de bonnes habitudes contribuant à notre bien-être.


 
 
 
  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 20 sept. 2021
  • 2 min de lecture

Comme une envie de t'inviter à voyager loin en abordant deux expositions parisiennes qui transportent instantanément Ailleurs…


Au fil des pas dans l’Institut du Monde Arabe, jusqu’au 26 septembre 2021, on peut se laisser bousculer, chavirer par les Voix ambiantes, puissantes et touchantes, ainsi que par les histoires saisissantes de chacune des interprètes mises en lumière dans l’exposition « Divas, d’Oum Kalthoum à Dalida ». Outre le portrait d’Oum Kalthoum, «Etoile de l’Orient », icône égyptienne célèbre et adulée jusqu’à nos jours…, on découvre progressivement en cheminant de tableaux en tableaux, d’autres artistes féminines arabes, icônes intemporelles aux carrières spectaculaires telles que Warda, Asmahan et Fayrouz. Et comme un pont entre l’Orient et l’Occident, fleurissent en cours de déambulation, quelques photos de Dalida dans cette captivante et merveilleuse exposition.

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J’ai été particulièrement impressionnée et bouleversée par un extrait live de la libanaise Fayrouz avec l’interprétation toute en vulnérabilité et intensité d’une triste histoire d’amour « Habayatak Bisayf ». L’émotion était d’autant plus percutante que les sous-titres défilant sur l’écran permettaient de souligner la force des maux chantés et de la douleur exprimée dans la voix et le regard touchant.

Ces artistes charismatiques, égéries du monde arabe, ont contribué à révolutionner la vie culturelle et ont été pionnières féministes dans les sociétés patriarcales. Se déployant tant sur les scènes du Caire à Beyrouth, que du Maghreb à Paris,… ou dans les comédies musicales, ces grandes Voix touchaient au cœur, par la passion qui les animait et leur capacité d’incarner ce qu’elles chantaient et quel partage auprès d’un large public conquis et ravi.


Une autre fenêtre d’évasion du moment, est l’exposition « Pollen song » qui se tient à Paris dans la Galerie Les Filles du Calvaire jusqu’au 23 octobre 2021. En effet, c’est à travers le fil d’actualité d’instagram que j’ai été attirée par les dessins minutieux et impressionnants de l’artiste américain Ethan Murrow, qui sont comme des photographies figées au graphite sur papier ou des œuvres étonnantes en acrylique.

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En entrant dans la pièce où sont essaimées ses quelques œuvres, on est immédiatement saisi par la précision des traits de ses personnages hybrides (mi-hommes, mi-végétaux) projetés au cœur de la Nature foisonnante, qui se déploient ou funambulent en équilibre précaire dans des paysages luxuriants. En noir et blanc, ou en couleurs, et par le jeu des perspectives, ses dessins nous émerveillent par leur magie ambiante et nous transportent ailleurs car l’imagination prend forme sous son épatant coup de crayon. Inspiré par des photographies où il se met en scène, notamment en entremêlant des souvenirs d’enfance dans la ferme de ses parents dans le Vermont rural à l’imaginaire, ses illustrations spectaculaires reflètent des histoires qu’il nous raconte et partage avec enthousiasme.


Bon Voyage...



 
 
 

Détentrice d’une carte illimitée, vaste programme que prendre du temps pour soi et s’évader seul(e) ou entre ami(e)s dans les salles obscures et se laisser cueillir au fil du regard dans différents univers au gré des langues étrangères toute en musicalité…


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Toujours un plaisir de plonger dans les films atypiques, bourrés de sensibilité et de scènes d’apparence farfelues et pourtant si profondes avec le charismatique et époustouflant acteur danois Mads Mikkelsen. Encore une fois, dans « Drunk », de Thomas Vinterberg, Oscar 2021 du meilleur film international, on se laisse surprendre par un thème épineux autour de l’alcool et ses excès, porté par une franche camaraderie teintée de fragilités, de connivence, de regards bousculés par la vie… de la quarantaine qui éloigne chacun, de leurs aspirations ou énergie motrice… Et ce Temps qui passe et qui creuse des sillons dans les relations, intimes et/ou sociales… Et cette scène finale, entêtante, somptueuse qui nous tourbillonne encore et encore…


A son tour, « Adieu les cons » d’Albert Dupontel, récompensé à plusieurs reprises à la cérémonie des Césars 2021, est un film déroutant et troublant. César du meilleur film, on y suit les tribulations de personnages cabossés par la vie, mesestimés, en quête d’un peu de lumière dans leur quotidien nébuleux. Ce film nous entraîne en même temps au cœur de certains maux de la société anxiogène, avec ces regards qui nous traversent, nous bousculent et certains restent en tête après la fin ébouriffante…


En parlant d’émotions à fleur de peau, « Bonne Mère » est un film français touchant, réalisé par Hafsia Herzi, qui dessine avec douceur et délicatesse le portrait de la cinquantenaire Nora, mère courage dans une cité des quartiers nord de Marseille, qui s’épuise du matin au soir en cumulant deux boulots (femme de ménage dans les avions et aide à domicile auprès des personnes âgées) pour subvenir aux besoins de ses enfants. La jeune réalisatrice a fait appel uniquement à des acteurs non professionnels pour raconter avec réalisme le quotidien de ces « fantômes de la société », qui portent tant de responsabilités sur leurs frêles épaules et qui oeuvrent pour veiller au bien-être de leurs familles. Un moment prenant avec cette mère, héroïne du quotidien, vulnérable, forte et digne, qui remplit l’écran d’humanité. Le film de Hafsia Herzi résonne comme un bouleversant hommage à sa mère, ainsi qu’à toutes les mamans avec leur abnégation pour assurer le bonheur de leurs enfants.


Le cinéma aborde aussi des thèmes ardus, notamment à travers le drame « Désigné coupable » de Kévin McDonald, adapté des mémoires de Mohamedou Ould Slahi dévoilées dans « Les carnets de Guantanamo ». Le film intense relate le parcours du Mauritanien, soupçonné sans preuves d’être l’un des auteurs des attentats du 11 septembre et livré aux Etats-Unis par son pays. Tahar Rahim, nominé aux Golden Globes, y incarne ce détenu pendant de longues années à Guantanamo, séquestré sans jugement ni inculpation, et en proie à des souffrances physiques et psychiques récurrentes. Ce film, magistralement interprété, raconte une bouleversante histoire d’injustice, portée par Tahar Rahim et Jodie Foster, dans la peau de Nancy Hollander, avocate luttant pour faire valoir la présomption d’innocence et l’illégalité de cette incarcération. Une histoire de résilience qui prend aux tripes et au cœur, avec une réalité « inhumaine » mise en lumière.


Parmi les films récemment sortis en salles, trois histoires ont particulièrement attiré mon attention… « Drive My Car », film japonais qui a remporté le Prix du scénario au Festival de Cannes 2021, réalisé par Ryusuke Hamaguchi est adapté de la nouvelle du même nom de l'écrivain Haruki Murakami.

On assiste à la rencontre de deux solitudes qui prennent le temps de s’apprivoiser, au cours de longs trajets en voiture entre le domicile et le lieu de travail d’un éminent acteur et metteur en scène devant monter une pièce de Tchekhov lors d’un festival de théâtre à Hiroshima. En effet, endeuillé par la disparition brutale de sa femme deux ans auparavant, et victime d’un accident de voiture suite à un problème de vue, il a pour chauffeur une jeune femme taciturne qui le conduit chaque jour vers son lieu de répétition. Entre huis clos en voiture ou dans le théâtre, on se laisse parcourir par les émotions véhiculées par les silences et la parole distillée entre les personnages. Tout en poésie et délicatesse, les mots / maux se libèrent crescendo.


« Un triomphe » est un film français d’Emmanuel Courcol, émouvant, inspiré d’une histoire vraie qui relate la vie d’Etienne, comédien en galère, qui se voit proposer l’animation d’un atelier de théâtre en prison. Au départ, peu enthousiasmé faute de fouler les planches et vivre son métier de passion à sa guise, il découvre peu à peu du talent à cinq détenus de longue peine et entreprend de mener avec eux une aventure théâtrale en s’attaquant à l’Everest « En attendant Godot » de Samuel Beckett. Ce film qui se déroule en milieu carcéral nous décrit le quotidien procédurier qui y règne, la pugnacité d’un homme passionné de théâtre et d’une directrice de prison souhaitant bousculer un peu le système en l’ouvrant à de nouvelles pratiques sans oublier combien est périlleux l’apprentissage d'un long texte. Texte complexe de prime abord, qui résonne finalement fort avec leur réalité. On assiste à une aventure humaine riche de rebondissements, avec beaucoup d’engagements de part et d’autre, et un final inattendu et poignant.


Enfin pour alimenter les étincelles, « Gogo » est un film captivant, réalisé par Pascal Plisson, auteur il y a presqu’une dizaine d’années du merveilleux documentaire « sur le chemin de l’école ». Ce dernier relatait les trajets audacieux pour se rendre à l’école de quatre très jeunes écoliers de pays différents qui ont en commun la soif d’apprendre. Quant à « Gogo », il s’agit également d’une histoire autour de l’éducation qui se déroule au Kenya, le temps d’accompagner la plus vieille écolière du monde sur les bancs de l’école en vue d’obtenir son examen de fin de primaire. On y découvre Gogo, une femme charismatique de 94 ans, sage-femme depuis 75 ans, qui donne une leçon de vie en étant un exemple de ténacité et d’enthousiasme en montrant qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. A travers ce film, elle souhaite défendre l’éducation des filles car à ce jour, 130 millions de filles n’ont pas accès à l’éducation dans le monde. Elle fait figure au cœur de l’école de moteur et symbolise l’ouverture entre les jeunes et leurs aînés, en fédérant autour d’elle les enfants qui l’encouragent dans son défi. Tout au long de ce film intergénérationnel, l’on savoure également la beauté des merveilleux paysages du Kenya lors d’un voyage scolaire, première sortie hors de sa communauté de Gogo.


Ces quelques mots sont une invitation à découvrir des histoires palpitantes, étonnantes, émouvantes à apprécier pleinement à travers le grand écran.

 
 
 
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