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« De son vivant » ou l'invitation à être pleinement dans l'instant présent !

  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 29 nov. 2021
  • 2 min de lecture

On ne ressort pas « indemne » de la projection du nouveau film, mélodramatique, d’Emmanuelle Bercot « De son vivant », où elle met à nouveau en scène Catherine Deneuve et Benoît Magimel, jouant une mère et son fils à la relation très fusionnelle, face à la disparition imminente et prématurée de son « enfant ».

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En effet, la réalisatrice nous y partage l’histoire de Benjamin, professeur de théâtre de 39 ans qui vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer du pancréas en phase terminale. Accompagné de sa mère à l’hôpital, lors de la découverte de la terrible nouvelle, il se jette d’abord dans le déni et l’incompréhension qu’un tel malheur le frappe à cet instant, en pleine force de l’âge.


Le sujet délicat et grave abordé par la cinéaste, pourrait de prime abord dévier notre route hors de la salle obscure, pourtant il se dégage de ce film bouleversant servi par des acteurs qui s'engagent intensément, des messages "percutants" et plein de vie.


Bien que connaissant dès les premières minutes l’issue fatale du personnage principal, ce film nous offre un autre regard sur la fin de vie et son cortège de souffrances. En effet, inspiré de faits réels pour la pratique médicale, on y découvre un docteur (joué par le cancérologue exerçant aux Etats-Unis, Gabriel Sara endossant son propre rôle) aux méthodes singulières, qui se définit comme partenaire pour assurer le bien-être de son patient.


Empathique et prônant la sincérité envers le patient, il échange régulièrement et en toute transparence avec Benjamin, tout au long de sa maladie dont il ne veut cacher aucune facette malgré les craintes naturelles de ce-dernier, liées à la variable inconnue et angoissante du temps qui lui reste. La musique qui accompagne sa pratique au sein du service hospitalier est étonnante et injecte un souffle d’évasion et de légèreté dans le quotidien de chacun.


« De son vivant » nous invite donc à accompagner le temps de quatre saisons d’une année, Benjamin dans la fragilité de son existence, en assistant tant au changement de son rapport au cancer qui consume son corps progressivement qu’à sa manière « évolutive » d’appréhender ses derniers instants. Ce cheminement passe par le réveil de ses essences-ciels (apprendre à ses élèves l’importance de vivre pleinement chaque instant ! L'importance d' oser s'aventurer dans l'inconnu, de prendre le temps de parler, de s'écouter...) avant de disparaître d’une part, et le combat douloureux de sa mère pour faire face à l’inacceptable d’autre part… car « la vie va continuer l’un sans l’autre » .


A l’image de l’affiche, « De son vivant » est un film bouleversant et lumineux, interprété par un ensemble d'acteurs généreux. Il nous cueille et nous empoigne tout en délicatesse et nous interpelle sur des questions existentielles...en invitant à nous reconnecter aux essences-ciels.




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