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  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 27 déc. 2021
  • 3 min de lecture

Quel moment fort, suspendu à la beauté fragile du monde en découvrant l’époustouflant film « La Panthère des neiges » ! En effet, j’ai encore les yeux émerveillés par ce passionnant film sorti au cinéma le 15 décembre 2021, coréalisé par Marie Amiguet et Vincent Munier, et les oreilles pleinement charmées par l’envoûtant morceau « we are not alone » de Warren Ellis et Nick Cave en musique originale.

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Quelle agréable et captivante surprise de se laisser happer par la belle aventure humaine de deux passionnés, Vincent Munier photographe animalier et Sylvain Tesson, écrivain voyageur, partis sur les traces de la panthère des neiges sur les plateaux du Tibet en 2018. Cette quête de l’animal mythique de l’Himalaya est pour l’écrivain un rêve, et pour le photographe un rendez-vous.

« La panthère des neiges » respire l’authenticité des moments de vie partagés au milieu de paysages sauvages tantôt impressionnants et tantôt rudes. Présenté en sélection officielle du festival de Cannes 2021, ce film nous transporte instantanément dans cette expédition riche d’incertitudes et d’espérances, d’efforts physiques face à des températures très fraîches dans l’altitude. Il nous dévoile aussi la complicité naissante de deux voyageurs face à l’adversité, et nous invite à aiguiser notre sens de l’observation sur le monde qui nous entoure.


« La panthère des neiges » sensibilise, petits et grands, à la beauté de la Nature sauvage ; et nous ouvre le regard sur la technique de l’affût, notamment pour rencontrer le fantôme des montagnes, qui se camoufle et se fond si bien dans son milieu. Les réalisateurs nous partagent de fabuleuses images sur la Nature sauvage et les animaux qui y vivent. On y expérimente aussi l’émerveillement qui embrase les deux passionnés, à travers l’art de la patience et de l’attention au cœur du silence, que la plume de Sylvain Tesson décrit avec finesse et puissance lorsqu'il conte en voix off certains passages de leur aventure.


D’ailleurs, voici quelques mots de Sylvain Tesson au début du film qui nous plongent directement dans l’ambiance de ce voyage : « Munier avait fait de l’affût une esthétique en même temps qu’une philosophie. Il m’avait invité à l’accompagner au Tibet à la poursuite d’un être que je croyais disparu, la panthère des neiges ». Au cours de leur expédition dans ces grands espaces, teintée de murmures et de silences, ils nous partagent leurs expériences de l’affût, comme technique d’observation et de camouflage pour être au plus près du sauvage et attendre que l’animal vienne à eux.


L’œil de photographe de Vincent Munier permet de rendre compte des paysages démesurés et des animaux qui les habitent, et aux côtés de chacun des protagonistes, on goûte à la fois, à la contemplation de la beauté de la nature et à l’urgence de la préserver.


Quel enchantement face à ce spectacle visuel dans les paysages tibétains et face au vivant évanescent qui prend forme quand on prend le temps de vraiment bien observer ce qui nous entoure. Viens donc, à ton tour, t’émerveiller en salle et savourer cette beauté qui se déploie à son rythme , et qui invite à davantage d'attention sur la portée de nos regards.


Et si le cœur t’en dit, de prolonger cette traversée du beau en parcourant le livre « la panthère des neiges » (récompensé du Prix Renaudot en 2019) nouvellement édité chez Gallimard avec le texte intégral de Sylvain Tesson accompagné des photographies de Vincent Munier.

 
 
 

Dernière mise à jour : 15 déc. 2021

Voilà une quinzaine de jours que le Zénith de Paris a palpité fort au rythme des battements de la plume sensible et des mélodies dansantes de l’auteur compositeur interprète, rappeur et écrivain franco-rwandais Gael Faye.

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Et ce souvenir encore vivace virevolte dans ma tête tant ce fût un délice pour les oreilles et le cœur ! Sans aucun doute, un des concerts les plus enchanteurs et émouvants que j’ai vécu… et assurément, le début d’une série de live captivants à souhait tant l’artiste nous régale de son sac de rimes empli d’humanité.


Quelle soirée d’une intensité folle de bout en bout, tant émotionnelle que musicale, quand Gael Faye a foulé la scène parisienne pour nous promettre un beau moment de partage tout en remerciant chaleureusement le public d’être venu si nombreux pour son premier Zénith.


Le temps d’une soirée entière enflammée, l’artiste et ses musiciens, nous ont offert un spectacle impressionnant, par la finesse de ses textes et de sa poésie qui nourrissent l’âme et par l’énergie ambiante qui nous a embrasé instantanément.


Gael Faye, je l’ai découvert d’abord à travers son bouleversant premier roman « petit pays » offert par une amie il y a quelques années, puis par son morceau entêtant « Respire » qui tombait à pic durant les confinements en 2020.


Et son album « lundi méchant » sorti l’automne dernier, a attisé ma curiosité, puis s’est invité régulièrement dans mes oreilles pour me donner l’irrésistible envie de l’entendre se déployer sur scène lors de sa tournée.


Quelle ambiance chaleureuse, émouvante, riche de partage, d’émotions, de rythmes, de mots et mélodies qui transportent et bousculent, de mots à fleur de peau d’ici et d’ailleurs, de surprises sur scène … comme la présence de Christiane Taubira, dont il a mis un texte saisissant sur l’intolérance « Seuls et vaincus » en musique, qui est venue déclamer a cappella un long poème « Voilà,voilà ».


Ce fût aussi l’occasion de tourner en direct dans une ambiance survoltée, son nouveau clip sur un morceau dansant et bondissant « boomer » repris par nos c(h)oeurs enthousiasmés et souriants en bord de scène. Sans oublier le duo avec la pétillante chanteuse brésilienne Flavia Coehlo qui a aussi électrisé le public par son énergie contagieuse.


Aujourd’hui encore va et vient ce flot d’émotions qui m’a transporté lors de cette mémorable soirée automnale, quand résonne l'excellent album « lundi méchant » perlé de pépites sonores. Quel bonheur de se délecter de la finesse de tout son répertoire, inspirant et engagé.


Ses mots subtils et profonds font écho aux maux de la société, et le rappeur n’oublie pas ses racines en évoquant en pointillés dans ses chansons l’exil, le métissage, le génocide … et ces phrases parlantes parmi tant d’autres : «Alors j'écris des textes comme un écho de nos vies silencieuses », « Le battement du cœur de mon âme est une info qui ne ment pas ».


Quelle bouffée d’oxygène et d’énergie ce 27 novembre 2021, lorsque la scène du Zénith vibrait de son écriture ciselée et touchante et de sa musique écrin pour créer du lien…lorsque le public dansait la vie au rythme de son enivrant morceau « chalouper »… Alors, un énorme Merci pour cette mémorable soirée qui s’ancre dans le cœur et le corps pour une durée indéterminée !


Que d’Emotions, que de partage, quelle magnifique énergie contagieuse ! Une floraison de sourires à perte de vue et une vague d’humanité et de chaleur en ces temps tourmentés. Et je t’invite vivement à plonger à coeur joie dans cette extraordinaire atmosph’air si l’opportunité se présente à toi !


 
 
 

On ne ressort pas « indemne » de la projection du nouveau film, mélodramatique, d’Emmanuelle Bercot « De son vivant », où elle met à nouveau en scène Catherine Deneuve et Benoît Magimel, jouant une mère et son fils à la relation très fusionnelle, face à la disparition imminente et prématurée de son « enfant ».

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En effet, la réalisatrice nous y partage l’histoire de Benjamin, professeur de théâtre de 39 ans qui vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer du pancréas en phase terminale. Accompagné de sa mère à l’hôpital, lors de la découverte de la terrible nouvelle, il se jette d’abord dans le déni et l’incompréhension qu’un tel malheur le frappe à cet instant, en pleine force de l’âge.


Le sujet délicat et grave abordé par la cinéaste, pourrait de prime abord dévier notre route hors de la salle obscure, pourtant il se dégage de ce film bouleversant servi par des acteurs qui s'engagent intensément, des messages "percutants" et plein de vie.


Bien que connaissant dès les premières minutes l’issue fatale du personnage principal, ce film nous offre un autre regard sur la fin de vie et son cortège de souffrances. En effet, inspiré de faits réels pour la pratique médicale, on y découvre un docteur (joué par le cancérologue exerçant aux Etats-Unis, Gabriel Sara endossant son propre rôle) aux méthodes singulières, qui se définit comme partenaire pour assurer le bien-être de son patient.


Empathique et prônant la sincérité envers le patient, il échange régulièrement et en toute transparence avec Benjamin, tout au long de sa maladie dont il ne veut cacher aucune facette malgré les craintes naturelles de ce-dernier, liées à la variable inconnue et angoissante du temps qui lui reste. La musique qui accompagne sa pratique au sein du service hospitalier est étonnante et injecte un souffle d’évasion et de légèreté dans le quotidien de chacun.


« De son vivant » nous invite donc à accompagner le temps de quatre saisons d’une année, Benjamin dans la fragilité de son existence, en assistant tant au changement de son rapport au cancer qui consume son corps progressivement qu’à sa manière « évolutive » d’appréhender ses derniers instants. Ce cheminement passe par le réveil de ses essences-ciels (apprendre à ses élèves l’importance de vivre pleinement chaque instant ! L'importance d' oser s'aventurer dans l'inconnu, de prendre le temps de parler, de s'écouter...) avant de disparaître d’une part, et le combat douloureux de sa mère pour faire face à l’inacceptable d’autre part… car « la vie va continuer l’un sans l’autre » .


A l’image de l’affiche, « De son vivant » est un film bouleversant et lumineux, interprété par un ensemble d'acteurs généreux. Il nous cueille et nous empoigne tout en délicatesse et nous interpelle sur des questions existentielles...en invitant à nous reconnecter aux essences-ciels.




 
 
 
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