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Une captivante et éclairante lecture que la plongée dans le livre "Kintsugi" de Céline Santini. Il s'agit de l'art de la résilience, encourageant à assumer nos blessures et cicatrices au lieu de les cacher !


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Avec de la patience et de la minutie, cet art permet de "transformer des lignes de faille en ligne de force".


Cet art japonais est souvent associé à l'image d'un bol précieux soudainement brisé, qui retrouve un second souffle en voyant ses fissures habillées de minces filets d'or, qui finalement le subliment et mettent en lumière les éclats!


Chacun traverse des épreuves plus ou moins douloureuses, traîne des blessures du passé qui plombent de l'intérieur, et on découvre à travers les expériences de l'auteure et de quelques propositions d'exercice, comment à notre tour, rajouter de la légèreté et de l'audace, pour mieux nous révéler au-delà de nos cicatrices...


N'hésites pas à prendre le temps de parcourir ce livre qui souligne "l'art de se reconstruire, guérir, et se transformer" en revenant aux essences-ciels.

 
 
 

L’école du bout du monde du réalisateur bouthanais Pawo Choyning Dorji est un film bouleversant, qui se déroule à Lunana, dans un petit village à plus de 3000 m dans l’Himalaya, qu’on finit par atteindre après plusieurs jours de marche. Y vivent une cinquantaine de personnes dont une dizaine d’enfants en âge d’aller en école primaire.


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Le film démarre par la rencontre du personnage principal, Ugyen, jeune homme habité par la paresse que sa grand-mère après moults tentatives a du mal à faire sortir du lit. Ayant effectué 4 années sur 5 d’un cursus pour devenir enseignant, le temps passant, il aspire à d’autres horizons. Il rêve à présent d’une carrière musicale en Australie, et traîne des pieds pour finir sa dernière année.


Il sera pourtant contraint par les institutions à se rendre à Lunana, un village reculé dans les hauteurs, pour occuper le poste d’instituteur car tout Bouthanais où qu'il soit, a le droit de s’instruire pour grandir et s’épanouir.


On assiste donc au périple suite à un long trek, d’un jeune citadin, centré sur lui-même, peu motivé vers sa nouvelle mission, à enseigner dans l’école du bout du monde, perché dans un lieu isolé loin de toute modernité.


On partage avec lui cette mutation, ressentie d’abord comme une énorme injustice, à la merci des conditions rudes de vie où l’énergie solaire conditionne les appareils qui le rattachent à son quotidien d’avant (privation de fait du téléphone et de son lecteur MP3), où la météo très fraîche perturbe le sommeil, où les toilettes se trouvent à l'extérieur.


Outre la beauté des paysages environnants, on est touché par les regards plein de reconnaissance des jeunes enfants qui ont soif de connaissance, par la solidarité entre les villageois, qui savent vivre au rythme des saisons. Ugyen va apprendre plus sur la valeur de son métier auprès de ces enfants qu’au cours de sa longue formation.


Face à l’absence de moyens matériels dans une vieille étable où il fait la classe, il va faire preuve d’inventivité pour dispenser ses leçons. L’école du bout du monde va participer à sa métamorphose existentielle en le confrontant à des choses simples de la vie.


Le Bouthan est connu comme le pays du Bonheur national Brut, a décroché une première nomination historique aux Oscars avec ce merveilleux film véhiculant des messages forts sur la générosité, sur le respect de la nature, sur les valeurs du partage et de solidarité. Les interprètes du film étaient en majorité des habitant(e)s de Lunana.


Courez en salle pour découvrir cette pépite !




 
 
 
  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 15 mai 2022
  • 2 min de lecture

Lauréate récente du prix Maison de la Presse 2022, Sophie de Baere nous offre une bouleversante lecture dans son roman « Les ailes collées », publié chez les éditions Jean-Claude Lattès.

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« Suis-je passé à côté de ma vie ? C’est la question qui éclabousse Paul, lorsque le jour de son mariage, il retrouve Joseph, un ami perdu depuis 20 ans. Et c’est l’été 1983 qui ressurgit soudain. Celui des débuts flamboyants et des premiers renoncements. Avant que la violence des autres fonde sur lui et bouleverse à jamais son existence et celle des siens ».


Cette première immersion dans le troisième roman de Sophie de Baere, diplômée en lettres et en philosophie, à bord de sa plume délicate et saisissante m’a donné faim de découvrir davantage son univers et la large palette de sa créativité. En effet, dans « les ailes collées », on est happé immédiatement au fil des mots / maux qui traversent les pages.


Elle nous bouscule et nous émotionne vivement dans les tripes et dans le cœur, en contant de manière incroyable des réalités éprouvantes (harcèlement scolaire, la différence et son flot d’intolérances, le mal-être, l’adolescence tourmentée, la solitude, l’indifférence, l’homophobie, …) et l’Amour incandescent…


L’histoire démarre le 17 mai 2003 au mariage en petit comité de Paul et Ana, alors que la pluie cogne au dehors et que les festivités touchent à leur fin ; la jeune femme enceinte prie son mari de fermer les yeux avant de lui annoncer allègrement une surprise de taille… la venue d’un vieux groupe d’amis qu’il a perdu de vue depuis deux décennies.


Parmi ces têtes familières qui affluent sur lui avec des gestes de chaleureuses retrouvailles ou des bribes de mots échangés pour féliciter de cet heureux évènement , se détache au loin, un peu en retrait, Joseph Kahn…C’est alors que Paul se revoit adolescent, en plein été 1983…


Quelle sensibilité à fleur de mots de l’auteure qui nous remue encore en profondeur, une fois le roman achevé. Et assurément une envie folle, une fois le choc estompé, de parcourir ses histoires précédentes en livre de poche « la dérobée » et « les corps conjugaux ».



 
 
 
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