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  • Photo du rédacteur: Henitsoa
    Henitsoa
  • 16 oct. 2022
  • 2 min de lecture

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"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard, est un titre mystérieux qui titille le regard de prime abord ... Et, dès les premières pages , l'auteur nous met devant le fait accompli !


En effet, le roman démarre par le fait que la défunte (envolée à 42 ans) nous conte à rebours sa jeunesse fragile et chaotique, définie par ce sentiment de brisure et de goût à la vie évanoui...


Et puis, de belles rencontres, fortuites, ont insufflé des ondes positives dans sa (courte) vie. Sarah et Théo se rencontrent, s'apprivoisent et s'aiment intensément...tout semble sourire au joli moineau et à son lutin optimiste, avec la naissance de Simon pour fortifier leur avenir, quand soudain le cancer frappe Sarah.


Malgré le dénouement triste (su dès l'ouverture de son premier roman), l'auteur nous invite à accompagner ses êtres "forts" que le malheur a frappé, mais dont la force de vie ébranlera bien des incertitudes....


Après son bouleversant premier roman "il est juste que les forts soient frappés", nous emportant dans un tourbillon d'émotions auprès de Sarah (la quarantaine inachevée nous y contant son histoire à rebours) et Théo qui se rencontrent, s'apprivoisent et qui s'aiment intensément avant que le malheur ne les frappe...


Quel plaisir de savourer à nouveau la belle et touchante plume de Thibault Bérard dans "les enfants véritables" où l'on retrouve Théo et Cléo, son amour nouveau.


Un vibrant récit qui peut être parcouru indépendamment du premier, et qui capte immédiatement l'attention par un regard généreux et délicat de l'auteur nous embarquant au côté de Cléo, être solaire et fragile à la fois, dont l'enfance singulière se dessine à plusieurs voix...


Dans sa quête mouvementée, du bonheur (familial) et face à sa maternité soudaine, Cléo, nous partage ses doutes et ses espoirs, au coeur de vies qui s'agitent, se bousculent, s'apprivoisent, s'émeuvent, se décryptent...


Une histoire palpitante, dépeignant une galerie d'âmes ébréchées, où se tissent des liens crescendo, qui nous enthousiasme par les mots plein de vie et les maux vifs qui s'y égrainent...
















 
 
 

Quelle joie encore palpable en écrivant ces mots d’avoir saisi l’opportunité de croiser à la librairie de Paris, Julien Dufresne-Lamy, un auteur dont la sensibilité me touche énormément, pour la sortie de son livre « Les Bienheureux » chez les éditions Plon.


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Mon envie de parcourir son nouveau livre a notamment été aiguisée par la belle invitation poétique en quatrième de couverture : « Il y a dans chaque maladie rare le chuchotement d’un roman, le frémissement d’une histoire. Dans celle-ci, ils ont tous les yeux bleus ».


Et quel joli moment que cette émouvante rencontre live, à l’écoute d’une palpitante interview autour de son récit constellé de portraits et trajectoires d’enfants lumineux et hypersociables de tous âges, porteurs du syndrome de Williams-Beuren, et de l’énergique engagement de leurs familles…


Mais avant d’évoquer « Les Bienheureux », petit flashback sur ma découverte de cet auteur à travers la lecture de « Jolis jolis monstres ». Roman où l’auteur nous transporte quelques heures en compagnie de Lady Prudence et Mia, à des époques différentes, pour plonger sur trois décennies au cœur des histoires tantôt colorées et flamboyantes mais aussi mouvementées des Drag Queen des années 80 à nos jours…Roman où il évoque toute en délicatesse, la tolérance, la différence qui bouscule avec le sida ravageur ; et où il nous happe de mots en maux, notamment dans la peau de James et Victor, deux âmes cabossées, en quête de cette autre facette qui les complète…dans le monde de la nuit…


Après la palpitante lecture de « jolis, jolis monstres », j’ai parcouru aussi son texte engagé sur la transidentité, « mon père, ma mère, mes tremblements de terre ». Une immersion tout en émotions et secousses, au cœur d’une famille en pleine « mutation » où, à l’aube de ses 40 ans, le père Aurélien aspire à devenir (enfin) Alice… Et, l’on assiste au fil de l’histoire mouvementée, à cette périlleuse transformation /métamorphose à travers le regard troublé de l’ado Charlie….


Ainsi, à l’image de ses précédents livres, très appréciés, une fois encore, on est saisi par la délicatesse des mots/maux partagés…sur un handicap méconnu, par la tendresse qui jaillit de chaque portrait dévoilé d’enfant porteur du syndrome de Williams-Beuren (provoqué par la perte d’un morceau du chromosome 7), par les vives émotions qui animent le regard. Regard traversé par ces vies trépidantes d’enfants et adolescents attachants et de leurs proches, qui avancent ensemble face aux incertitudes…


En effet, ce récit hybride a été tissé au fil des témoignages recueillis sur deux ans, à la rencontre de Marius, Thomas, Svetlana, Arthur, Romain, Marie, Axelle,... Enfants et adolescents vibrants, ayant en commun leurs yeux rieurs et facétieux, leurs joues pleines, leur bouche large, et cette capacité naturelle à aller vers l’autre. Ils donnent instantanément leur affection, tant à leurs proches qu’à des inconnus : Ce qui peut-être source de malentendus, d’incompréhensions, voire de dépression, en grandissant.


On découvre également à leur écoute que ces enfants souffrent beaucoup de leur hypersensibilité aux bruits (hyperacousie), de troubles de digestion, de troubles du sommeil, de troubles d’apprentissages et de concentration…et que certains possèdent l’oreille absolue !


Ce livre éclairant et enthousiasmant met en lumière cette différence qui a fait irruption dans les foyers, racontée de la naissance à la majorité. S’y égrainent au fil des pages, les épreuves au moral avec le risque de cardiopathie et de nécessité d’être opéré à cœur ouvert, les petites victoires du quotidien, la force de la solidarité familiale et entre les familles.


Notamment avec le soutien de l’association « Autour des Williams » co-fondée par Anne-Laure (maman solaire de Marius) et François (père de Thomas et chercheur), qui vise à accompagner les parents bouleversés par l’annonce du diagnostic, à sensibiliser le grand public à cette maladie rare actuellement sans traitement et à financer la recherche.


 
 
 

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Amoureuse des mots , je me suis fait le cadeau d'aller à la rencontre "éphémère" de 3 plumes sensibles et inspirées, ayant chacune remporté une victoire de la musique, le temps d'un évènement Fnac en mood pause café au Ryss, lieu parisien accueillant et cosy sur l'avenue de la République.


Un vrai bonheur d'échanger quelques mots de vive voix avec Gaël Faye, Grand Corps Malade et Ben Mazué , 3 auteurs compositeurs interprètes talentueux, appréciés chacun dans leur univers musical personnel. Je me souviens encore combien, en novembre dernier au Zénith de Paris, coeur et corps ont palpité fort... au rythme de de la plume sensible et des mélodies dansantes du rappeur et écrivain franco-rwandais Gael Faye en plongeant sans modération dans la découverte live de son passionnant album "Lundi méchant".


Quelle belle initiative et surprise de la rentrée, de voir ces 3 sensibilités associées et de pouvoir entendre à souhait le fruit de cette captivante complicité ! Objet précieux que le carnet de bord écrit par Frédéric Perrot et illustré par Charlotte Mo (sorti en édition limitée), pour prolonger l'enchantement de cette passionnante collaboration de 3 potes de scènes, enflammant au fil de leurs tournées individuelles des foules toute génération confondue.


Composé par Mosimann et Guillaume Poncelet, "Ephémère" paru le 16 septembre, réunit 7 titres créés par les 3 plumes inspirées ayant pris le temps de se retrouver, pour "une récréation créative au milieu du monde", une semaine d'avril au Studio La Fabrique Saint-Rémy-de-Provence.


Merci pour ce joli projet collaboratif tout en émotions, où les 3 artistes ont pris le temps de faire de la musique ensemble... pour le plaisir de nos oreilles curieuses et charmées !









 
 
 
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