Invitations à l'écoute de soi et aux "rencontres" éclairantes au fil des mots...

Certains livres offrent l'opportunité de rencontres insolites, invitant chacun à prendre le temps de s'écouter vraiment, dans le chemin de l'épanouissement.

J’ai plongé dans le livre « Nos âmes oubliées » du journaliste Stéphane Allix, publié aux éditions Albin Michel, après avoir écouté son témoignage bouleversant dans le podcast « Metamorphose ».

Une lecture palpitante voire nerveuse par moment, riche de découvertes, tout en suivant au fur et à mesure le cheminement d’un homme en proie à de multiples interrogations et questionnements sur un mal-être récurrent qui l’habite au fil des ans. En plongeant dans les maux de Stéphane Allix, on traverse avec lui ses diverses phases exploratoires, et pas à pas on tâtonne avec lui dans son « enquête » et ses rebondissements …mettant en lumière une amnésie traumatique. Ce mécanisme de survie touche des millions de gens à leur insu et empoisonne des vies, avec un mal être tenace difficile à expliquer, à cause de sources inconnues, insoupçonnées et inattendues.

L’auteur y exprime ses émotions afin de ne plus laisser taire sa souffrance énergivore et relate son exploration de divers processus, notamment la prise de substances psychédéliques à l’Etranger, supervisée par une thérapeute, pour éclaircir des questionnements de survie autour de son mal-être chronique. Et s’y dévoile son déchirement entre sa découverte de la souffrance du petit garçon qu’il a été et les preuves sur le degré de réalité de ses expériences psychédéliques.

A cœur ouvert, il nous partage avec sincérité son histoire douloureuse et ses peurs, et nous délivre des mots qui encouragent à prendre le temps de s’écouter vraiment, de s’autoriser à accueillir les émotions, à garder l’esprit ouvert…aux nouveautés et rencontres insolites … pour vivre pleinement !

Après avoir beaucoup apprécié « kilomètre zéro » de Maud Ankaoua au printemps 2020, lecture également découverte à travers le podcast « Metamorphose », j’ai passé un agréable moment à parcourir son livre « Respire ! Le plan est toujours parfait ». On y en accompagne Malo, trentenaire au succès professionnel éclatant mais tourmenté dans sa vie personnelle par le sentiment d’abandon des êtres chers qui ont traversé sa vie.

En effet, en proie à de nombreuses épreuves émotionnelles, il débarque en Thaïlande pour aider à redresser une entreprise en grande difficulté et va y faire des rencontres lumineuses. Dans ce nouveau livre, l’auteure nous embarque encore dans une aventure humaine riche de belles réflexions pour mieux se découvrir et être en harmonie avec soi-même, de surprenantes rencontres, de vives émotions à portée de plume généreuse. Elle nous partage des pistes à explorer pour se rapprocher du soi profond…et de ses sensations… des opportunités à saisir…au fil des mots.

Je t’invite donc à découvrir ce livre où s’égrainent des citations inspirantes, éclairantes, nous questionnant sur nos perceptions de la vie et la quête du bonheur à travers une histoire bienveillante parsemée de précieuses rencontres…

"Les intranquilles", une pépite émotionnelle au premier regard !

Tout a démarré en balade, par mon regard happé par l’affiche touchante du film « les intranquilles » du réalisateur belge Joachim Lafosse, qui respire une intense tendresse autour d’un trio de personnages attachants sur un fond bleu apaisant. Puis, au fil de l’immersion dans leur histoire mouvementée, j’ai été bouleversée par la présence lumineuse de Leila Bekhti et l’interprétation impressionnante de Damien Bonnard.

« Les intranquilles », énorme coup de cœur en salles découvert début octobre, résonne encore bien fort à ce jour, et m’émotionne beaucoup par la générosité de tous les protagonistes du film (sur écran et hors champ) pour nous faire vivre et partager des moments puissants et saisissants.

C’est un film inspiré en partie des souvenirs d'enfance du réalisateur, qui nous embarque dès les premières minutes au coeur de l'été et d'un moment de contemplation marine où s'entremêlent la joie d'instants complices entre Damien et Amine (père et fils) et la survenance d'une attitude imprévisible et surprenante de Damien...

Au cours de la projection, se dévoile progressivement, au rythme de l'entêtante chanson "les idées noires" de Bernard Lavilliers, le quotidien mouvementé d'une attachante famille d'artistes passionnés par leurs métiers (peintre et restauratrice de meubles anciens), confrontée aux humeurs perturbantes en dents de scie du père, tantôt hyperactif, inspiré, affectueux, tantôt flottant, dépressif, inconstant...

Une émouvante interprétation à fleur de peau de Leila et Damien, couple fort et fragile à la fois, en proie aux incertitudes grandissantes, à la maladie changeante, aux questionnements sur la force des sentiments et la place de chacun dans le tourbillon de cette vie là...

Un film qui nous happe dans la complexité de la bipolarité et le sentiment d'impuissance de tout côté...de l'amour et son flot d'épreuves... Et, que d'émotions vives et de tiraillements nous traversent à la découverte du bouleversant "Les intranquilles"!

Pour prolonger cette palpitante aventure, il est possible de déambuler jusqu’au 20 novembre, au cœur de « L’Atelier Intranquille » dans la Galerie Cinéma pour admirer certains tableaux spécialement réalisés pour le film par l’artiste belge Piet Raemdonck. Et parmi les œuvres à contempler, certaines toiles ont été créées ensemble avec Damien Bonnard.

Viens donc, à ton tour, plonger dans cette belle pépite émotionnelle qui remue intensément la tête et le cœur…

Emotions vives en bord de scène avec Frédéric Deban ...

Envie de te parler du « Journal d’un malentendant et ses malentendus », spectacle en version sous-titrée pour les sourds et malentendants, de Frédéric Deban et Dominique Lozach, qui se joue actuellement et jusqu’au 27 novembre, tous les vendredis et samedis soir au Théâtre du gymnase.

Ceci est une invitation à te laisser surprendre et happer par le récit de Frédéric Deban, sur l'envers / l'enfer de son décor à travers son parcours chaotique et douloureux quand le soir de son cinquantième anniversaire, il a dû cohabiter malgré lui quelques années avec les acouphènes, jusqu'à sa renaissance à la pose d'un implant…

C’est après avoir lu le bouleversant témoignage de Frédéric Deban dans son livre "Journal d'une Renaissance" publié aux éditions Guy Trédaniel et entendu quelques-unes de ses interviews sur son spectacle pour rendre visible le handicap invisible que j’ai eu envie de voir ses mots / maux se déployer sur scène.

En effet, j’avais dévoré de bout en bout son récit riche d'anecdotes palpitantes, d'émotions en montagnes russes, où on l’accompagne dans son quotidien chaotique au coeur du vacarme assourdissant des indésirables acouphènes qui se sont invités soudainement à son cinquantième anniversaire dans son oreille gauche pendant cinq pénibles années... La sensibilité de sa plume nous livre ses souffrances et comment ce handicap l'a éloigné de son métier de comédien, mais aussi comment une opération d'implant cochléaire l'a fait renaître. Dans son livre autobiographique, il partage avec authenticité "ses moments de joie intense" en associant de nouveau les sons avec l'image.

Une Renaissance qui lui a ouvert le champ des possibles, le chemin vers son rêve de seul en scène...pour relever le défi de rendre visible le handicap invisible. Un cri du coeur qui ouvre la voie aux envies, à la Vie, à l'espoir... et à la découverte de la petite oreille blanche, accrochée comme un insigne au revers d'un vêtement pour encourager l'autre à être plus attentif et faire un petit effort pour articuler ou parler plus fort.

Et quelle belle leçon de résilience offerte au théâtre du gymnase en donnant corps et voix au handicap invisible "d'entendre autrement". En effet, l’acteur nous happe dès les premières minutes dans l’angoisse d’une situation insolite et inattendue qui montre que la vie peut basculer à tout moment…et nous embarque à ses côtés dans une traversée mouvementée et douloureuse de quelques années à cohabiter malgré lui avec des acouphènes… Frédéric Deban nous offre un spectacle vivant, authentique et bouleversant à mettre en lumière le handicap invisible…et nous partage un message d’espoir par sa présence…seul en scène !

Envie de vivre une belle soirée toute en émotions ? Rendez-vous au théâtre du gymnase tous les vendredis et samedis soir jusqu’au 27 novembre !